NIAMEY - L'armée nigérienne a continué mercredi de ratisser la zone du nord du pays où elle a eu un accrochage dimanche avec des combattants d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et a réussi à intercepter deux de leurs véhicules, a-t-on appris de sources concordantes.
Les poursuites engagées par l'armée ont été un succès: les deux véhicules des éléments d'Aqmi ont été rattrapés au sud d'Arlit (cité minière du nord), a déclaré à l'AFP une source des services de sécurité nigériens.
Des deux véhicules qui s'étaient échappés après la fusillade dimanche, l'un a été +neutralisé+ en milieu de matinée (mercredi) entre Arlit et Agadez (la capitale régionale), l'autre a été retrouvé quelques heures plus tard, abandonné plus à l'ouest en direction de la localité d'Ingal, a ajouté cette source.
Aucune précision sur les conditions de l'opération n'a été donnée et il n'a pas été fait état de victimes ou de prisonniers.
Les hommes armés qui ont eu un accrochage dimanche avec l'armée nigérienne au nord d'Arlit étaient bien des éléments islamistes d'Aqmi, avait confirmé plus tôt la même source.
Le ministère de la Défense avait d'abord évoqué un affrontement avec des bandits armés à 80 km d'Arlit. Un militaire et un combattant d'Aqmi ont été tués et six soldats blessés, selon le bilan officiel.
Les hommes qui circulaient à bord de trois véhicules provenaient de la Libye voisine, a indiqué la source des services de sécurité.
Les caisses, contenant 640 kg d'explosifs et 435 détonateurs, trouvées dans le véhicule saisi dimanche sont estampillées +Libye+ et sont de fabrication tchèque, a rapporté une source militaire.
L'armée avait reçu des renforts ces derniers jours à Arlit pour poursuivre les ratissages, a-t-elle souligné.
Ces sources n'ont pu préciser la destination des éléments d'Aqmi.
Selon la source des services de sécurité, leur guide, Apta Mohamed, s'est livré lui-même à la gendarmerie d'Arlit et pourra faire avancer l'enquête.
Cet Arabe nigérien est un ex-combattant des rébellions touareg des années 1990 et de 2007-2009 qui ont sévi dans la région d'Agadez.
Selon la télévision publique, le ministre de la Défense Karidjo Mamadou a réaffirmé mercredi la volonté du gouvernement et du président Mahamadou Issoufou de renforcer les mesures de sécurité dans la zone, lors d'une réunion avec les Forces de défense et de sécurité (FDS) à Arlit.
Aqmi avait kidnappé à Arlit en septembre 2010 cinq Français, un Togolais et un Malgache. Elle retient toujours en otages quatre Français et réclame le départ des troupes françaises d'Afghanistan en échange de leur libération.
La mouvance islamiste, qui a des bases au Mali et ses racines en Algérie, commet attentats, enlèvements et divers trafics dans plusieurs pays du Sahel.
(©AFP / 15 juin 2011 22h33)
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