mercredi 1 juin 2011

75.000 hommes défendront le Sahel/sahara contre le terrorisme


L’Algérie, la Mauritanie, le Mali et le Niger mettront en place une force de sécurité forte de 75.000 hommes pour la surveillance de la région du Sahel- Sahara. Les ministres des Affaires étrangères de ces pays ont décidé, vendredi 20 mai à Bamako (Mali), de mettre en place une force de lutte contre Al-Qaida au Maghreb
islamique (AQMI) et contre les réseaux du crime transfrontalier liés au terrorisme.
Le Comité d’état-major opérationnel conjoint pour la région du Sahel (CEMOC), basé à Alger, assurera la coordination de cette nouvelle force militaire, et décidera de la contribution de chacun des pays. «Nous sommes prêts pour la bataille contre AQMI», a déclaré le ministre malien des Affaires étrangères, Soumeylou Boubeye Maiga. «Lutter contre le terrorisme ne signifie pas transformer le Sahel en une zone de guerre», a-t-il
ajouté, précisant que les autorités «souhaitent faire un  travail permanent et faire du Sahara une région stable en termes de travail sur le terrain et de coopération militaire ». Les enjeux pour la région «imposent une planification ciblée et une coordination plus sérieuse de notre travail», a expliqué Abdelkader Messahel, le ministre algérien pour le Maghreb et les Affaires africaines. «Nous devons évaluer les évolutions dangereuses susceptibles de prendre de nouvelles dimensions illustrées par la menace terroriste et ses nombreux aspects annexes. » Cette réunion de Bamako s’est achevée sur un accord concernant la tenue régulière de rencontres ministérielles tous les six mois, la prochaine étant d’ores et déjà prévue à Nouakchott.Les quatre pays ont également prévu d’organiser un sommet àAlger avec les Etats partenaires extérieurs ayant un intérêt dans la sécurité au Sahel. «Nos partenaires extérieurs à la région, comme l’Union européenne et les Etats-Unis, seront invités à cette réunion, qui aura probablement lieu au cours du dernier trimestre de l’année», a déclaré Messahel. «Nos pays ont commencé à prendre des mesures. Aujourd’hui, il s’agit d’approfondir la voie qui a été ouverte dans la lutte contre la menace terroriste et ses diverses ramifications «. Avant la rencontre de Bamako, une cérémonie avait été organisée, au cours de laquelle l’Algérie a fait don de 10 millions de dollars au Mali pour renforcer le développement dans les régions pauvres et peu sûres. Ce don sera destiné aux régions de Gao, Kidal et Tombouctou, qui ont connu ces dernières années une activité d’AQMI due à une faible présence sécuritaire et à une topologie des lieux difficile à contrôler. Les autorités algériennes ont
précisé que cette aide sera utilisée pour des projets liés à l’irrigation, à la santé et à la formation professionnelle. «Il n’y aura ni paix ni stabilité sans développement de la région », a déclaré Messahel, soulignant que la conférence de Bamako était organisée dans des circonstances particulières au vu de la situation en Libye, qui contribue à «fragiliser encore un peu plus la stabilité de la région». Il a souligné que «les répercussions du conflit en Libye exigent une certaine prudence de la part des pays de la région, qui doivent élaborer une stratégie conjointe pour répondre à la nouvelle donne qui apparaît par suite de cette situation.» Les ministres se sont dits particulièrement préoccupés par la possibilité de voir Al-Qaida acquérir des armes en Libye. Pour sa part, le ministre nigérien des Affaires étrangères Mohamed Bazoum a condamné le paiement de rançons pour la libération d’otages, expliquant que cela «encourage les terroristes à tuer autant de personnes que possible».
A.I (Source :
Magharebia.com)

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