samedi 11 juin 2011

Libye: l'envoyé russe ira à Tripoli puis présentera une "feuille de route"


MOSCOU (© 2011 AFP) - La Russie présentera ensuite une "feuille de route" pour une sortie de crise.
Vendredi 10 juin 2011 | 12:15 UTC
Libye: l'envoyé russe ira à Tripoli puis présentera une "feuille de route" © AFP/Archives Gianluigi Guercia. L'émissaire russe pour la Libye, Mikhaïl Marguelov avec le responsable de l'information du CNT, Mahmoud Shamam , à Benghazi, le 7 juin 2011

L'émissaire russe pour la Libye, Mikhaïl Marguelov, a annoncé vendredi qu'il allait se rendre à Tripoli dans de brefs délais pour y rencontrer des membres du gouvernement.
La Russie présentera ensuite une "feuille de route" pour une sortie de crise.
"Je prépare actuellement un voyage à Tripoli", a déclaré M. Marguelov lors d'un conférence de presse à Moscou, où il est rentré jeudi après une mission de médiation à Benghazi, le fief de l'opposition libyenne.
Il a indiqué que la date de ce voyage n'était pas fixée pour l'instant.
"Nous attendons de l'Otan une autorisation de vol", a-t-il dit.
"Nous sommes prêts à présenter les esquisses d'une feuille de route pour un règlement en Libye après mon voyage à Tripoli", a-t-il dit.
L'émissaire a précisé ne pas prévoir dans l'immédiat de rencontrer à Tripoli le leader libyen Mouammar Kadhafi, mais son Premier ministre et son ministre des Affaires étrangères.
"Je n'ai pas reçu pour le moment d'instructions du président russe pour rencontrer Mouammar Kadhafi", a-t-il dit.
"Il est absolument flagrant que Kadhafi a perdu tout droit moral de rester à la tête du pouvoir en Libye, après avoir fait tirer sur son peuple et l'avoir fait bombarder", a déclaré M. Marguelov.
L'émissaire russe a indiqué qu'il devait s'entretenir vendredi avec l'ambassadeur américain à Moscou, John Beyrle.
"Nous allons parler de la Libye", a-t-il dit.
Enfin, il a affirmé que le Conseil national de transition (CNT) avait demandé à la Russie d'entrer dans le groupe de contact formé par les Occidentaux sur la crise libyenne.
La Russie, qui s'était abstenue le 17 mars, de même que la Chine, de faire usage de son droit de veto lors du vote de la résolution 1973 qui a autorisé l'intervention contre le régime du colonel Kadhafi, ne fait pas partie de ce groupe de contact, qu'elle a critiqué à plusieurs reprises par la suite, tentant de son côté de se poser en médiateur.

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