mardi 24 mai 2011

Avec Salou Djibo et sa clique, on n’aura pas de rapport..

« Le match retour aura lieu très prochainement sur notre terrain, nous allons attaquer parce que nous sommes dehors » déclare le Lieutenant -Colonel Aboubacar Sanda PDF Imprimer Envoyer

Écrit par Le Canard déchaîné N°482 du 23 MAI 2011   
Lundi, 23 Mai 2011 22:19
« Ma réaction est une réaction de joie pour avoir été libéré mais c’est surtout une reconnaissance envers la justice de mon pays qui nous a libérés et qui a dit le droit parce qu’il faut le dire on a vécu une injustice et cette injustice a été réparée par la Justice nigérienne. J’ai toujours cru en la Justice nigérienne et j’ai toujours fondé espoir depuis le jour où on nous a arrêtés, je savais qu’on n’avait rien fait, j’ai toujours su que cette Justice nous sortira de là grandis. Dans un groupe, il y a toujours de divergences de points de vue. On discute, on arrive à un point commun et on applique ce point.
Apparemment ceux qui nous ont arrêtés n’étaient pas dans cette logique. Salou et sa clique ont passé leur temps à mentir au peuple nigérien depuis que cette affaire a commencé. Alors que nous, on ne faisait que travailler pour le Niger, on ne faisait que travailler pour que cette transition finisse dans de bonnes conditions, eux se sont mis de côté pour mentir de manière éhontée au peuple nigérien pendant plus de 6 mois. Relativement aux conditions de détention, il y a 2 niveaux : d’abord on a fait 97 jours au niveau de la Coordination comme on l’appelle communément dans les mains de la gendarmerie, de la garde et de la police. Les conditions étaient extrêmement difficiles et n’étaient pas dignes de notre rang.
On s’est rendu compte que malgré notre rang on était traité comme des moins que rien. Par exemple même pour aller aux toilettes, il fallait qu’on tape à la porte pour que quelqu’un vienne nous ouvrir et nous suivre avec une arme dans les toilettes et rester juste à la porte qu’on n’a pas le droit de fermer. On fait nos besoins, on ressort pour être conduit dans nos cellules de 16 m² où on n’avait droit qu’à notre petit matelas et à notre tapis de prière.
On n’avait droit à rien d’autre, pas même les visites qui ont été autorisées vers la fin. Donc les conditions ont été extrêmement difficiles si bien que le jour où on nous avait transférés dans les prisons civiles, malgré qu’on pense que la prison civile est difficile, nous, on a trouvé qu’on était dans des hôtels 5 étoiles. Avec Salou Djibo et sa clique, on n’aura pas de rapport. On vient de jouer le match aller sur un terrain adverse,« Le match retour aura lieu très prochainement sur notre terrain, nous allons attaquer parce que nous sommes dehors, on va utiliser tous les moyens de droit pour que justice se fasse, on va utiliser tous les moyens de droit pour que les gens qui nous ont traités de cette manière payent. On ne peut pas s’asseoir sur ça et dire que c’est une affaire de Dieu. »

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