Je suis tristement choqué par cette action qui vient de se passer dans
notre pays, comme également je suis choqué par celles qui se sont passé il y
a quelques mois.
Je commencerai par transmettre mes condoléances à toutes les familles des
victimes de ces assassinats ignobles perpétrés au Sahara et au sahel au nom
d’un certain principe que je ne partages pas.
Notre pays qui fut un havre de paix dans un passé très proche subit une
insécurité grandissante.
Ces derniers jours, nous avons imaginé des scènes horribles, et nous
n’aimerions que plus jamais cela se reproduise.
Nous devons essayer de trouver des solutions pour essayer de régler ces
problèmes.
Je vous conseille de ne pas venir au Niger car il ne faut pas subir une
nouvelle fois ce qu’il vient de se passer. Il faut bien comprendre que vous
serez toujours les bienvenus chez nous, mais qu’actuellement votre sécurité
n’est pas garantie.
Il faut que tout le monde soit conscient qu’on ne peut plus aller au Sahara
ou au Sahel comme on a pu y aller il y a quelques temps. J’espère que ces
temps sereins reviendront avec les années à venir.
Il n’est pas le moment de se laisser être un aventurier libre de voyager au
grès de ses envies au Sahara. Non, mes chers amis, l’heure est à la
confiance et au réalisme.
Même si vous faites partis de ceux qui aident le Niger, vous ne devez pas
mettre en péril votre existence, puisqu’on peut dire cela aujourd’hui avec
les récents évènements.
En tant qu’organisateur du « Festival d’Agadez » qui se tiendra du 04 au 06
Février 2011 à Agadez (Niger), je ne vous invite pas chez moi pour l’instant
car je ne peux vous assurer une sécurité parfaite.
Certes pour les amis du milieu associatif je sais que ce sera dur pour vos
projets sur place mais je pense aussi qu’il faut que vous fassiez confiance
aussi à vos représentants sur place qui peuvent prendre les choses en main.
Le temps viendra où nous pourrons vous dire que nous sommes heureux de vous
retrouver chez nous sans aucune craintes, nous nous faisons confiance, et
nous faisons confiance en notre pays.
Les acteurs nigériens dans tous domaines vont essayer de se battre pour
faire revenir la paix et la stabilité qui est gage du développement durable
de nos régions.
Il ne faut pas se dire que tout espoir est perdu pour nos régions mais seulement
que nous avons besoin de mettre un peu d’ordre chez nous.
il faut se dire que chacun a son rôle dans l’équilibre de ces régions qu’on
soit français, nigérien ou d'autres nationalités.
Nous devons essayer de faire face à ce problème depuis le Niger et continuer nos actions entreprises car nos populations en ont besoin plus que jamais.
Il est temps de laisser les belles paroles et les théories pour passer à l'action!
Développons nos régions avec ceux qui veulent nous aider et combattre ces problèmes en partant de la base. Rien ne peut se faire au sommet.
Arrêtons de vouloir analyser ces populations car tous les calculs seront faussés sur un peuple qui a faim et qui essaye de se sortir des griffes de tous les maux qui viennent chaque année l’étouffer.
Soyons réaliste nos populations ont des problèmes de sous-développement.
à titre d’exemple : quand une personne se réveille à Agadez, elle n’essaye
pas d’aller lire un journal pour savoir les infos du monde ou de la région.
Non, elle va aller travailler dur pour essayer de gagner ses 5 euro dans la
journée.
Cette personne n’a pas le temps de penser à demain.
Soyons réaliste mes frères il faut se dresser d’abord contre nous même pour
être unis et de cette unité découlera l’union face à un combat qui doit être
le nôtre et qui est le nôtre.
Ce combat ne peut être gagné par délégation de responsabilité mais chacun
doit se sentir concerné et faire de la place à son frère a côté de lui et
oublier nos différences et cet ethnocentrisme qui nous ronge parfois.
Dans chaque région du Niger, les habitants de la région doivent être associés
à ce combat pour qu’enfin tous ensemble nous puissions gérer cette histoire.
S'il le faut, recréons des compagnies sahariennes puisque personne d'autres que les populations de Tillabéry ne peuvent gérer ou essayer de déloger un malfaiteur dans
cette même région. Il en est de même pour toutes les régions du Niger. Qui d'autre que nous même peut mieux gérer nos régions, nos terres, notre pays?
Il faut que nous arrivions à nous dire que nous sommes tous complémentaires, et qu'ensemble nous pouvons nous entre-aider. Nous devons être uni et accepter nos
différences. Nous sommes tous nigériens et nous devrons tous ensemble faire face à cette problématique.
Pour mes amis français je vous donne rendez peut être dans un an pour le
prochain festival d’Agadez où j’espère que nous pourrons à nouveau vous accueillir dans notre beau pays.
Merci pour ceux qui de loin ou de prêt nous ont aidé dans notre projet de Festival d’Agadez.
Bilalan Ag -Ganta Moussa
Président du collectif Nord-Niger
Président association Emisikni
Coordinateur du Festival d'Agadez
Merci pour cette prise de parole et se Blog qui nous permet d'échanger.
RépondreSupprimerNous nous sentons tous désarmés face a l'horreur qui sévit dans le Sahara. Il devient plus que nécessaire de communiquer, de nous faire entendre et de faire savoir a quel point nous voulons y faire disparate l'intégrisme.
J'espère que le prochain festival sera le bon
et que la voix Touareg se réveille en fin...
Tatrit.
Merci de ton message tatrit.
RépondreSupprimerPosition claire et courageuse
RépondreSupprimerMerci et bon courage, bonne chance
attaquer les ravisseurs c'était à coup presque sùr entraîner la mort des otages
RépondreSupprimerfaut demander le stationnement des armées nationales.. dans leurs pays .
l'armée française entre autres qui était dans le coup encore cette fois là.
voir l'article de Billets d'Afrique (Survie) de janvier: des dizaines de morts
en Cote d'Ivoire depuis 10 ans par l'armée française.
philippe vicherat, ancien responsable de la commission transnationale des Verts français
Tanimert Moussa et rendez-vous l'année prochain, inch'allah...
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